25.10.04

Un pays malade

Feuilleté en librairie le dernier livre de Thierry Wolton, Brève psychanalyse de la France, un gros livre sur ce qui va mal en France (les sujets ne manquent pas !) et qui ambitionne d'exposer "les raisons pour lesquelles notre pays est devenu un nain sur l'échiquier international".

A propos de la sinistre SS, sinistre exception française, l'auteur rappelle que les travailleurs cotisent deux fois (impôts + prélèvements sociaux), payent en moyenne 4200 € par an et n'en "récupèrent" que 2800 €, le reste étant perdu dans le gouffre insondable de la bureaucratie et de la gabegie. Au niveau européen, le système est un des plus coûteux et offre les taux de remboursement parmi les plus bas.

Toutes les semaines paraissent de tels livres, qui détaillent crûment le mal français et expliquent pourquoi ce pays est en complet déphasage avec la réalité du monde. Les politiciens s'en moquent bien : eux, ils se portent à merveille. Ils ne sont pas là pour soigner le pays, sauf avec des remèdes à la Diafoirus (RMI, 35 heures, réformettes et autres cosmétiques). Ils sont là pour profiter de la bête, tant qu'elle est encore en vie. Il ne faut pas s'étonner qu'elle ne réagisse pas : saigné, pressuré, lobotomisé, drogué, le "cher et vieux pays" a été livré aux vampires et aux démagogues. Dans quelques années, quand Cuba et la Corée du Nord seront devenus libéraux, on viendra visiter le Kollektivist-Zoopark des irréductibles Gaulois, dernière preuve au monde des dégâts d'une idéologie criminelle.

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Pour revenir à Buffalo Grill, qui est l'événement du moment, je lis dans les Echos de ce jour :
TELEGRAMMES
SÉCURITÉ SOCIALE.
La direction de Buffalo Grill a confirmé vendredi les informations du « Parisien » selon lesquelles elle incitait ses employés à « bénéficier d'une économie de 20 % sur leurs salaires » en souscrivant une assurance-maladie individuelle privée. Le ministère de la Santé a rappelé immédiatement que la cotisation à l'assurance-maladie était illégale.


La dernière phrase est certainement un lapsus des Echos, je la laisse, tant cette formulation est savoureuse dans son imprécision !!

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